
C’est probablement la principale préoccupation lorsque l’on pense à voyager en Russie, avec l’idée que c’est dangereux et qu’il n’y a pas grand chose à voir dans cet immense pays aux températures glaciales …
Posez vous la question : Vous parliez espagnol lors de votre dernier séjour à Madrid ou bien Croate quand vous êtes allé à Dubrovnik ? J’imagine que non, pas vraiment ! Et ça s’est bien passé, non ?
En Russie, ça sera exactement la même chose !
La barrière de la langue est réelle à peu près partout dans le monde, mais ça ne devrait pas vous empêcher de visiter la Russie ou n’importe où ailleurs.
Moscou, Saint-Petersbourg et certaines villes de la Coupe du monde 2018 comme Nijni Novgorod « ont » des panneaux en anglais, ou au moins des transcription en lettres latine et des menus en anglais dans les restaurants populaires. Mais honnêtement, dans 99% du pays, tout est en cyrillique.
Voici quelques conseils & astuces importantes que vous devez savoir pour vous aider à naviguer en Russie (et dans la plupart des anciens pays Soviétiques) sans avoir à parler couramment la langue de Poutine.
Dernière mise à jour : 01/03/2023

Apprenez l’alphabet
Faites-le, c’est la seule chose facile en russe ! Vous me remercierez plus tard.
En quelques heures, vous pouvez le connaître par coeur. En dehors de Moscou et Saint-Petersbourg où les panneaux ne sont pas transcrits en lettres latines, connaître l’alphabet Russe vous facilitera grandement la vie !
En plus, certains mots sont très similaires et sonnent exactement comme en français :
Рестаран | Restaurant |
Кафе | Café |
Метро | Métro |
Такси | Taxi |
Суп | Soupe |
Паспорт | Passeport |
Vous voyez, vous pouvez déjà lire ces mots !
Téléchargez les bonnes applications
On est en 2023 et je suppose que vous voyagez avec votre smarphone dans la poche. Téléchargez ces applications avant de partir en Russie, elles sont toutes en anglais et très simples à utiliser !
Réservez vos hôtels et billets de trains en ligne
Trouvez des anglophones (ou francophones !) sur Couchsurfing
La communauté Couchsurfing Russe est incroyable ! Il y a énormément de gens partout dans pays qui y sont inscrits.
Bien loin des clichés, les gens sont chaleureux, accueillants, désireux d’en savoir plus sur vous et de partager d’avantage sur leur pays. La plupart d’entre eux feront tout leur possible pour que vous soyez à l’aise et que vous passiez un bon moment en leur compagnie.
La meilleure façon de connaître un pays & sa culture est bien évidemment de passer du temps avec les locaux !
Vous allez probablement être invité au banya, participer à tout un tas d’aventures en plein air, goûter une variété de plats locaux et peut-être même à vous faire des amis pour la vie dans le plus grand pays dans le monde !

Les Russes ne parlent-ils vraiment pas du tout Anglais ?
L’anglais est obligatoire dans les écoles russes à partir de 10 ans et même plus tôt dans les écoles privées.
Mais il y a de fortes chances que si vous demandez à un jeune au hasard dans la rue – en anglais – s’il le parle, vous pouvez être sûr à 99% qu’il vous répondra niet.
Les jeunes Russes connaissent probablement plus l’anglais que vous le russe.
Les personnes d’âge moyen et âgées à travers le pays ne le parlent très probablement pas, pour de vrai. C’est logique, le russe était la langue commune des citoyens soviétiques.
Alors pourquoi les jeunes refusent de parler anglais s’ils le peuvent ? Et bien pour les mêmes raisons que vous refusez de parler vos quelques mots de russe :
Mon expérience personnelle
J’avais 22 ans lorsque j’ai voyagée en Russie pour la première fois seule – la toute première fois, c’était il y a 7 ans, pendant un voyage scolaire : j’avais choisi d’apprendre le russe au lycée simplement parce qu’ils proposaient un voyage scolaire à Moscou. Honnêtement, je n’étais pas la meilleure des élève et je connaissais à peine l’alphabet en débarquant dans la capitale russe.
22 c’est le premier chiffre que j’ai appris. Une babouchka sympa me l’a enseignée dans le train. J’ai appris l’alphabet en essayant de déchiffrer le menu dans les petits cafés des villes provinciales russes.
Il m’a fallu pas mal de temps pour oser commander la fameuse « salade de hareng sous un manteau de fourrure » – Селёдка под шубой … (j’ai découvert plus tard qu’elle s’appelait aussi simplement Shouba).
J’ai depuis passé près d’un an au total à parcourir différents coins de la Fédération de Russie, une autre année à travers le Caucase du Sud et l’Asie centrale, tous des anciens pays soviétiques.
J’ai appris la plupart de mes (encore nulles à mon avis) connaissances en russe en discutant avec des inconnus ! De l’Adyguée au Pamir, du Haut-Karabakh à la Bouriatie, je peux avoir des conversations (même si un peu bancales) sur de nombreux sujets, demander mon chemin, commander à manger et même négocier des prix au marché !
Le russe est parlé par 258 millions de personnes dans toute l’ex-Union soviétique et dans le monde en général, en tant que langue maternelle ou secondaire.
Certaines personnes le parlent couramment comme la plupart des citoyens russes, d’autres qu’un peu comme les femmes des villages du Pamir, mais peu importe tant que vous pouvez communiquer autrement qu’avec des sourires et des gestes, pas vrai ?
Apprendre quelques phrases clés n’est pas si compliqué, les gens vous poseront de toute façon les mêmes questions.
Ils remarqueront et apprécieront grandement vos efforts (ou penseront que vous êtes un espion !) et ça vous ouvrira plus de portes que vous ne pouvez l’imaginer !

Petite histoire : Il y a quelques années j’ai fais un treck à cheval de 3 jours au Kirghizistan. La dernière journée, mes 2 nouveaux compagnons Québequois et moi avons passés la nuit dans le camp d’une famille locale avec d’autres touristes. Tout le monde venait d’un pays francophone : Belgique, Suisse, Québec et moi de France.
J’ai quitté la table du dîner pendant que tout le monde parlait de leur vie quotidienne dans leur pays respectifs et je suis allé dans la yourte dans laquelle j’allais passer la nuit. La maman de la famille Kirghize qui nous accueillait faisait les lits. Je lui ai demandé en russe si elle pouvait le parler – Son visage s’est illuminé en une seconde !
– « Tu parles russe ?! » m’a t-elle demandée
« Généralement les touristes européens ne le parlent pas, et je ne connais pas l’anglais donc je ne discute jamais avec eux », a-t-elle ajouté.
Elle était vraiment heureuse et on a discuté de choses banales, de sa famille, de ses enfants etc tout en finissant de préparer les lits ensemble.
Morale, même si vous ne parlez qu’un peu russe, vos fautes de grammaire cassent les oreilles et votre accent est affreux, peu importe, les gens seront ravis de discuter avec vous dans une langue qu’ils se sentent à l’aise de parler.
Dernière réflexion
Vous n’avez pas besoin d’une grammaire parfaite ni des tonnes de vocabulaire.
J’ai rencontré des babouchkas dans le Caucase du Nord qui parlaient encore moins bien le russe que moi. On a quand même réussi à bavarder de famille etc.
J’ai lu un jour un article sur Cédric Gras, écrivain français Russophile qui prétendait qu’il fallait en gros « 100 mots pour voyager à travers toute l’ex-Union soviétique« . Je suis tout à fait d’accord avec lui, il ne faut vraiment pas grand chose pour s’en sortir que vous soyez à Moscou, Bakou ou Khiva.


Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires !
PS : Est-ce qu’une liste de mots + phrases clés que je trouve utiles lors de mes voyages à travers la Russie (et le reste de la l’ex-Union soviétique) vous intérèsse ?