
La République du Daghestan (en russe Дагестан) est située dans le Nord Caucase russe, sur les bords de la mer Caspienne, à la frontière avec l’Azerbaïdjan.
Avec plus d’une trentaine de groupes éthniques différents, une incroyable diversité se cache dans ses montagnes, des peuples aussi divers qu’accueillants.
Voyage hors des sentiers battus garanti dans la plus hétérogène région de Russie où les habitants vous diront « ici, c’est le Caucase », un monde bien à part !
Dernière mise à jour : 08/03/2023

Informations générales
Permis frontière
Si vous souhaitez aller encore plus loin dans l’exploration du Daghestan et visiter des villages comme Koussour (Кусур) tout au sud, à la frontière avec l’Azerbaïdjan, un permis frontière sera nécessaire. Cliquez ici pour accéder à mon guide complet sur la zone frontière où je vous explique comment obtenir le permis pour visiter le bout du bout de la Russie !
Argent : Si vous avez des Euros ou Dollars à changer, sachez qu’au Daghestan et comme dans tout le Nord Caucase on change au marché.
Groupes ethniques : La République du Daghestan est la plus diverse république de Russie. Elle compte au minimum une quarantaine de langues officiellement reconnues avec autant de groupes et sous groupes ethniques. On peut les diviser en 3 familles linguistiques (liste non exhaustive):
Groupe Daghestanais
Groupe Iranien
Groupe Turc
Il y a aussi les Tchétchènes Akkins, les Tsez, les Archis, les Slaves et bien d’autres encore. Bref, vous aurez compris la complexité du Daghestan. Le russe n’est devenu la langue commune qu’à partir des années 1950. Avant cela, les langues communes étaient diverses. Par exemple les Avars et les Darguins utilisaient le Koumyk pour communiquer entre eux.
Où dormir
À Makhatchkala et Derbent pas de soucis pour trouver un logement; hôtels, auberges de jeunesse (seulement en été). Ostrovok est la meilleure alternative à Booking.com en Russie.
À Bouïnaksk, Gunib et autres grosses agglomérations, il y a de petits hôtels, pour le reste il faudra faire appel à l’hospitalité locale et demander aux habitants … s’ils ne vous le proposent pas avant!
Transport
1800 kilomètres séparent Makhatchkala de Moscou, environ 37 heures en train (réservez en ligne sur le site officiel (actuellement inaccessible sans VPN et il est pour le moment impossible de réserver avec une carte Visa ou Mastercard à cause des sanctions). Des vols journaliers de 2h40 direct relient les deux capitales.
Vous pouvez vous déplacer en « marshroutka » (le mini bus collectif) entre les grandes villes/gros villages du Daghestan, et en taxis partagés pour les petits villages de montagnes plus reculés. Attention, parfois il n’y en a qu’un par jour, et aucun le week-end, il faut se renseigner sur place, c’est assez aléatoire. L’autostop fonctionne aussi très bien.
Des marshroutkas et bus sont aussi disponibles pour aller à Grozny, Volgograd, et Bakou depuis Markhachkala et Derbent.
Il n’y a aucun ferry depuis le Daghestan jusqu’au Kazakhstan ni Turkmenistan. Vous devrez passer par Bakou en Azerbaïdjan. Un guide complet des cargos traversant la mer Caspienne est disponible sur Caravanistan.com (en anglais)
Sécurité
À Moscou tout le monde vous dira que vous allez mourir dans les 5 minutes après votre décente du train à Makhatchkala. Non. Clairement, non ! S’il y a bien des gens accueillants en Russie ce sont les Caucasiens, et les Daghestanais peut importe qu’il soit Avars ou Routouls ne dérogent en rien à la règle.
Oui, les lois sont loin d’être toujours respectées au Daghestan, les armes sont à portées de tous, des actes terroristes ont eu lieux par le passé, il y a aussi des groupes radicalisés, Salafistes, et d’autres contre le gouvernement Russe.
Vous verrez beaucoup de police, soldats et autres hommes en uniforme à Makhatchkala, aux abords de certaines grosses villes et sur la route en direction de la Tchétchénie (base militaire).
Si les armes et les uniformes vous mettent mal à l’aise, le Daghestan n’est peut être pas une destination pour vous. Mais on s’habitue vite, promis !
De mon point de vue de touriste étrangère, je ne me suis jamais sentie en insécurité, je n’ai jamais entendu parlé de « terroristes » dans les villages de montagnes, et mes permis frontières ont toujours étaient acceptés sans problèmes.
Le Nord Caucase est en général décrit comme instable, le Kremlin n’a pas un contrôle complet, chose compréhensible au vue des complexités géopolitiques. Je ne peux personnellement pas vous garantir une sécurité absolue, tout comme quand vous sortez de chez vous en Europe.
« Les ours sont aussi gentils que les habitants » m’a dit un monsieur Lezgin.
Je pense tout de même que si c’était aussi dangereux que le Lonely Planet et autre Wikivoyage le prétendent, les autorités russe n’autoriserai tout simplement pas l’accès à cette magnifique région.
Communauté LGBT, les république du Nord Caucase et beaucoup d’autres régions russes ne sont pas des destinations très LGBT+ friendly. Vous le saviez sûrement déjà. Je sais ça craint, mais évitez de le dire, et évitez surtout les marques d’affections publiques avec votre partenaire.
Ces régions sont conservatrices et religieuses. Même pour un couple hétérosexuel les marques d’affections publiques sont à éviter. Ça ne se fait tout simplement pas là bas.
À lire et à voir
Si vous avez des recommandations de livres ou films documentaires sur la région, n’hésitez pas à partager en commentaire !
